« J’ordonne à (…) chacun de nos combattants de cesser le feu et les hostilités de manière définitive contre l’Etat colombien », a déclaré le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie.

La journée est historique, après cinquante-deux ans de conflit armé. Le premier cessez-le-feu bilatéral et définitif jamais signé entre la guérilla des Farc et le gouvernement est entré en vigueur en Colombie, lundi 29 août.

« J’ordonne à (…) chacun de nos combattants de cesser le feu et les hostilités de manière définitive contre l’Etat colombien », a déclaré dimanche à La Havane (Cuba) Timoleon Jimenez, dit « Timochenko », le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie. Créées en 1964 à la suite d’une insurrection paysanne, les Farc comptent encore quelque 7 500 hommes armés.
« Oui à la paix »

Le président Juan Manuel Santos avait le premier, jeudi, ordonné aux troupes colombiennes de cesser le feu contre les Farc à partir de lundi minuit. Dimanche, il a appelé à dire « oui à la paix » lors d’un prochain référendum sur les accords conclus le 24 août avec les Farc. « A quelques heures de fermer l’un des chapitres les plus douloureux pour le pays », a-t-il ensuite écrit sur son compte Twitter.

Les Farc observent déjà, depuis juillet 2015, une cessation unilatérale des hostilités, tandis que le gouvernement avait suspendu ses bombardements aériens contre les rebelles, mais c’est la première fois que la Colombie va connaître un tel silence des armes. Selon les accords, le cessez-le-feu bilatéral et définitif devait entrer en vigueur, au plus tard, le jour de leur signature, prévue entre le 20 et le 26 septembre. Avant le désarmement des Farc, prévu pour durer six mois, sous la supervision des Nations unies.

Sources : http://www.francetvinfo.fr/