Equateur : il faut sauver la région des bassins sacrés

Il devient urgent de s’assurer de la protection de l’Amazonie qui possède une faune et une flore très
diversifiée. Jusqu’ici c’était une région encore un épargnée mais la dépendance de l’Equateur et du Pérou aux
mines menace fortement ce lieu unique.

En 2015, on estime que 0,60% de son territoire a subi la déforestation. Véritable puits de carbone, détruire la
forêt amazonienne revient non seulement à priver l’humanité entière d’un capteur de gaz à effet de serre, mais
également à libérer le carbone déjà emprisonné par cet écosystème ; ce qui constitue un véritable drame
écologique. Il est donc essentiel de stopper l’avancée des exploitations minières et pétrolières dans cette
région.

Afin de contrer ces menaces environnementales, le projet des Bassins sacrés entend protéger cette région
située entre deux affluents en amont du fleuve Amazone. En plus de leur patrimoine écologique, ces rivières
sont porteuses d’un patrimoine culturel fort car elles sont considérées comme des sources sacrées de la vie et
de la biodiversité de la forêt amazonienne. L’objectif y est double : protéger l’écosystème et permettre aux
nombreuses communautés indigènes de mettre en place leurs propres projets de vie et de développement
économique durable.

L’implication des fédérations indigènes au coeur du projet est fondamentale car 20% de la population indigène
d’Amazonie y vivent. L’assassinat de Berta Caceres en 2016 au Honduras et l’enlèvement ce mois de mai
2018 d’un leader indigène Ecuarunari par les travailleurs d’une mine chinoise prouvent que les projets
extractivistes menacent directement la vie et les droits des communautés indigènes.
La menace est imminente, les gouvernements équatorien et péruvien sont sur le point d’approuver de
nouvelles concessions minières et pétrolières pour l’exploitation dans des territoires protégés ou appartenant
aux populations indigènes. C’est pourquoi Il est donc fondamental que le monde soutienne l’initiative « Bassins
sacrés » et que les gouvernements des pays industrialisés prennent leurs responsabilités (exemple : accord de
Paris), objectif inhérent à l’initiative proposée par les nationalités indigènes en association avec les sociétés
civiles péruvienne et équatorienne. Il faut changer la tendance actuelle et ne privilégier plus les profits aux
droits humains.

Sources : https://www.cncd.be/Equateur-il-faut-sauver-la-region?fbclid=IwAR01l3mMLh_wasNb-1TtBX1KkwQEinEtr-IzNUTqDVoAateaAeRnC5chvpQ