« Il a un potentiel de croissance considérable pour le trafic aérien dans la région » a proclamé Peter Cerda. Le vice-président de l’IATA pour la région Amérique a expliqué que la demande était forte et que le marché n’attendait que de se développer, prêt à voir le nombre de passagers augmenter de plus de 50% d’ici dix ans.
« Les projections sont très favorables en termes de croissance et d’augmentation de la flotte. Le seul problème est la restriction au niveau des slots. » En effet, le principal point noir est le manque d’infrastructures, principalement aéroportuaires.
Un problème auquel tente de remédier le Mexique, avec le futur aéroport de Mexico. D’ailleurs, un protocole d’accord a été signé lors de l’assemblée générale avec le ministère des Transports mexicain, dans lequel l’IATA prévoit d’apporter son soutien technique et opérationnel pour la construction de la nouvelle plateforme. Celle-ci sera dotée d’un terminal unique d’une surface de 560 000 m² et débutera ses opérations avec trois pistes (dont le nombre pourra être doublé dans le futur), ce qui lui donnera une capacité de 50 millions de passagers annuels.
La croissance de l’Amérique latine est également freinée par les trop lourdes réglementations, les gouvernements voyant encore les compagnies aériennes « comme des vaches à lait ». Le Brésil par exemple impose de lourdes taxes et alors que le pétrole est au trois quart produit localement. « Le carburant est tellement imposé qu’il coûte aussi cher que s’il était importé. Finalement, il représente 35% des coûts des compagnies au Brésil, alors qu’il n’est qu’à 28% en moyenne dans le reste du monde. »
Enfin, « la faiblesse des monnaies est un grand problème. » Outre les mesures prises par les gouvernements à l’encontre des compagnies (comme le blocage des fonds au Venezuela et, dans une moindre ampleur, en Argentine), elle ne permet pas de profiter pleinement de la baisse du prix du carburant.
Mais toute l’Amérique latine ne présente pas ces faiblesses. Et un pays sort même du lot : le Panama, qui a su développer son transport aérien et lui laisser suffisamment de champ libre pour se développer. Il se classe désormais parmi les 35 meilleurs pays au monde en termes d’infrastructures.
Sources : journal-aviation.com