Des parcs nationaux parmi les plus beaux du monde
Brésil et Argentine se partagent l’un des parcs nationaux les plus célèbres d’Amérique latine. Appelé Iguazú côté argentin et Iguaçu côté brésilien, il est réputé pour ses impressionnantes chutes d’eau, qui se déversent sur 80 mètres de hauteur et s’étendent sur 2,7 kilomètres de long. Ce site naturel magique, entouré d’une végétation subtropicale où vit une faune typique de la région – singes hurleurs, jaguars, caïmans, tapirs, ocelots, papillons rares –, figure dans de très nombreux classements parmi lesquels « Les 10 plus beaux parcs et réserves du monde », pour le Lonely Planet, mais aussi « Les plus beaux parcs nationaux du monde » pour le magazine français Paris Match.
On retrouve dans ces deux classements un autre parc national à la renommée internationale : le Parc national des Galápagos, en Équateur. La quarantaine d’îles qui composent l’archipel se trouvent à 1 000 kilomètres du continent. L’isolement des lieux et leur activité sismique et volcanique ont permis le développement d’une riche vie animale et végétale : cactus, arbres endémiques, oiseaux moqueurs, tortues géantes, iguanes terrestres et marins… De quoi inspirer à Charles Darwin, qui s’est rendu sur place en 1835, sa théorie de l’évolution par sélection naturelle.
En avril 2018, l’édition mexicaine du site Food and Travel publiait sa sélection des cinq parcs nationaux à ne pas manquer à travers le pays. On y trouve las Lagunas de Chacahua (Oaxaca), où vivent entre autres trois espèces de tortues marines, la Sierra de Órganos (Zacatecas), dont les formations rocheuses se prêtent à l’escalade ou au VTT, las Cumbres de Monterrey (Nuevo León), un parc lui aussi prisé des amateurs d’alpinisme, el Desierto de los Leones (Ciudad de México), véritable poumon vert de la capitale, et las Lagunas de Zempoala (Morelos), où les habitants de Mexico City viennent camper, randonner ou faire de l’équitation au milieu des oyamels, des pins et des chênes.
Pour les randonneurs, un merveilleux terrain de jeu
Le site web de Trek Magazine, bien connu des randonneurs, leur donne des conseils pour profiter pleinement des plus beaux parcs nationaux d’Amérique latine. Dans un article de juillet 2017 intitulé « Les plus beaux voyages d’aventure en Amériques », il invite les adeptes du trekking à découvrir le sublime parc de Los Glaciares, situé en Patagonie argentine. Outre ses deux grands lacs d’origine glaciaire et ses paysages de toundra au-dessus de 1 000 mètres, il abrite plusieurs montagnes mythiques, donc le Fitz Roy, et un glacier particulièrement spectaculaire, le Perito Moreno. Le tout compose des paysages grandioses, qui se prêtent aux excursions d’un ou plusieurs jours.
Le photographe brésilien Marcio Cabral, qui ne se lasse pas d’immortaliser la beauté de la nature, s’est justement attardé sur Los Glaciares dans une magnifique série sur la Patagonie et ses paysages contrastés. Il y capture également la magie du parc national Torres del Paine, côté chilien, que Michelin fait d’ailleurs figurer dans son « Tour du monde des plus beaux parcs nationaux ». Aux randonneurs, Trek Magazine suggère un autre « voyage d’aventure » magnifique : le tour de la cordillère Blanche, dans le parc national de Huascarán au Pérou. Celui-ci incarne les paysages andins dans ce qu’ils ont de plus emblématiques, entre sommets sculptés par les glaces et lacs émeraude.
Dans un article de juillet 2018 consacré aux meilleurs circuits de trek au Costa Rica, Trek Magazine conseille également de randonner dans le parc national Corcovado, décrit par le National Geographic comme le site le plus « intense biologiquement » de toute la planète. La Sirena, plus beau sentier du parc, promet l’émerveillement à chaque pas ! Toujours au Costa Rica, le parc de Tortuguero est quant à lui considéré par Paris Match comme l’un des « plus beaux parcs nationaux du monde ». On y observe 107 espèces de reptiles, 57 espèces d’amphibiens, 55 espèces de poissons d’eau douce, 60 espèces de mammifères et plus de 300 espèces d’oiseaux.
Des parcs nationaux chargés d’histoire et d’histoires
Certains parcs nationaux sont réputés pour leur dimension historique. C’est le cas du parc national de Tikal, au Guatemala, dont l’ancienne métropole Maya se niche au cœur d’une jungle dense peuplée de singes hurleurs et de perroquets. Parmi ses bâtiments historiques mis à jour, le Temple IV constitue la plus haute structure précolombienne de toute l’Amérique. Difficile de parler d’histoire sans évoquer l’île de Pâques et le parc national de Rapa Nui. Les sept moai alignés sur la « plage » d’Anakena montent la garde là où aurait débarqué Hotu Matu’a, le premier chef polynésien à coloniser l’île autour de l’année 1200.
Autre trésor historique, le parc national Los Haitises, en République Dominicaine, se visite notamment en bateau. L’excursion emmène les voyageurs sur la trace des Taïnos, les premiers habitants de l’île, à travers un dédale de fjords et de grottes perdus dans la mangrove. Dans les nombreuses cavernes qui ont été conservées, dont certaines communiquent entre elles, on peut observer la plus grosse concentration de pétroglyphes du pays. Cet art rupestre est d’autant plus précieux qu’il constitue l’un des derniers vestiges de la culture exclusivement orale des Taïnos, qui occupaient les Grandes Antilles à l’arrivée des Européens au XVe siècle.
Enfin, d’autres parcs nationaux font parler d’eux pour leur caractère insolite. C’est le cas du parc national Noel Kempff Mercado, en Bolivie, qui aurait inspiré Conan Doyle pour son roman Le Monde Perdu, ou encore du parc national Canaima, au Venezuela, qui abrite la plus haute cascade du monde, Salto Angel (979m). Sur une île du parc national de Coiba, au Panama, des chercheurs ont observé des singes capucins à tête blanche capables d’utiliser des pierres comme outils pour se nourrir. Le plus grand parc national du Salvador étonne quant à lui par son nom, El Imposible. Sa visite, à la découverte d’une flore et d’une faune variées, est pourtant tout à fait autorisée !
Contempler la nature, s’aventurer en pleine jungle, partir à la conquête des sommets, côtoyer de près les animaux sauvages ou s’offrir une plongée dans l’histoire : il y a mille et une – très – bonnes raisons de visiter les parcs nationaux d’Amérique latine, quels que soient leur dimension ou les trésors qu’ils abritent. Des plus célèbres aux plus secrets, tous contribuent à la préservation de richesses naturelles et culturelles qui, au-delà de leur seul intérêt touristique, sont inestimables pour l’homme et la terre.