Apports de l’Amérique Latine à l’alimentation des Européens

La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb sonne le départ d’une nouvelle ère dans l’étude des sciences naturelles.

Mais c’est au XVIIIe, au siècle des Lumières, à l’époque des grandes expéditions scientifiques, qu’un véritable souffle sera donné, non plus seulement à la botanique, à la zoologie, mais aux sciences en général. La curiosité scientifique s’éveille et l’on veut tout connaître, c’est une vision nouvelle de la science, elle se doit d’être universelle. On veut aussi faire connaissance avec la terre, James Cook et Alexandre de Humboldt en donnent les meilleurs exemples, il se sont intéressés à la botanique, mais aussi à la géographie, à la physique. Humboldt étudiera notamment les corrélations entre ces sciences.

vegetation.jpg Les naturalistes se rendront d’abord en Amérique du Sud, d’où ils ramèneront de multiples échantillons de plantes et végétaux, ils les étudieront, les décriront et feront connaître l’existence d’une flore inconnue, les millénaires précédents, ils inciteront les naturalistes voyageurs à parcourir le monde. Ils se rendront d’abord en Amérique Latine puis au Proche Orient et en Asie. Tous ces légumes, ces végétaux, ces plantes décoratives, ces nouvelles espèces seront introduites en Europe. Elles proviennent d’Amérique Latine, mais aussi d’Asie et ont révolutionné nos habitudes, notre alimentation dont elles font maintenant partie intégrante.

tabac.jpg « Lors de son premier voyage en 1492, Christophe Colomb ramène quelques feuilles de tabac, mais pas de plants, ce n’est que plus tard, lors d’un énième voyage, que des plants arrivent à la Cour. C’est Jean Nicot, Ambassadeur de France au Portugal, considéré comme l’introducteur du tabac en Europe, qui ramène en France les premiers plans qu’il avait plantés dans son jardin de Lisbonne, grâce à des graines reçues d’un marchand flamand. Il a laissé son nom à la plante “nicotiana tabacum”. Le tabac se vendait aussi chez les apothicaires en tant que médecine. À l’époque, le fils de Marie de Médicis, François II, souffrait de forts maux de tête. Nicot, pour le soigner, lui envoya de la poudre de tabac » C’est en Italie que sont apparus les premiers essais des cultures en provenance de ces contrées lointaines. La raison en est que les Italiens étaient de grands navigateurs, mais aussi des marchands. Conscients des découvertes qu’ils réalisaient au cours de leurs expéditions, d’esprit curieux, ils ont ramené de nombreux échantillons qu’ils ont exploités à leur retour, chez eux. Déjà dans les Jardins des grandes familles d’Italie, les jardiniers expérimentaient la culture d’ananas. Nous côtoyons jour après jour, ces plantes, ces merveilleux fruits et savoureux légumes, mais bien peu d’entre nous en connaissent la provenance. Faisons un petit tour d’horizon sur les origines des plantes du Nouveau Monde.

La tomate est originaire des régions côtières andines, du Pérou notamment. Elle se propage rapidement dans les autres régions du continent et arrive au Mexique, où elle devient l’aliment de base de la cuisine mexicaine. Son nom provient du dialecte nahuatl/aztèque, “jitomate” de la région de Mexico. Elle aurait traversé l’Atlantique au début du XVIe sur les caravelles de Christophe Colomb, et a été cultivée en Italie à partir de 1550.

Le maïs, constituait la base de l’alimentation des Indiens des régions subtropicales d’Amérique du Sud. La petite taille de beaucoup d’habitants de ces régions s’explique par une trop grosse et unique consommation de maïs, qui empêchait la croissance des individus.

Le cacao. Par la suite des fèves de cacao ont été rapportées par des conquistadores, et s’est très vite répandue dans toute l’Amérique du Sud et les Caraïbes. Au début u XIXe siècle, la demande était de plus en plus importante, ce pourquoi cette nouvelle culture a été introduite, d’abord sur le continent africain, puis en Asie, en Océanie et au Sri Lanka. Les spécialistes et amateurs apprécient tout particulièrement les fèves en provenance du Venezuela et de Colombie.

La courgette et les cacahuètes sont, elles, originaires du Mexique, ainsi que le piment, d’origine aztèque, appelé “Chile.

Le tabac était déjà utilisé par les Mayas et aussi le pavot : ils ont en commun le fait qu’ils exercent tous un pouvoir sur les êtres que nous, sommes grâce à leurs effets à la fois stimulants et apaisants.

À suivre