Condor se positionne sur les destinations secondaires

Les préacheminements vers Francfort et Munich permettent d’accéder en correspondance à des destinations long-courriers peu desservies par les autres compagnies.

Las Vegas, San Diego, La Nouvelle-Orléans, Fairbanks, Pittsburg, Austin aux Etats-Unis, Windhoek en Afrique et Fortaleza, Recife ou Salvador de Bahia en Amérique latine sont des destinations peu ou mal desservies par les compagnies régulières faute de clientèle affaires suffisante.

Condor, compagnie aérienne allemande de loisirs, bouche ces trous et ne se précipite pas vers New York, Los Angeles ou encore Rio. Elle propose une offre vers ces destinations sur le marché français grâce à des préacheminements assurés par Lufthansa surtout vers Francfort et un peu vers Munich où la compagnie n’a qu’un long-courrier basé.

L’offre tarifaire (code Iata DE) est simple : à partir de 200 euros le trajet (+50 euros si préacheminement). A noter que la clientèle frontalière qui peut accéder aux gares des chemins de fer allemands, peut profiter de l’offre Rail & Fly, l’équivalent de TGV Air.

10 000 passagers français supplémentaires

Sur le podium des destinations préférées des passagers français voyageant avec Condor, on trouve Cancun, Punta Cana, Windhoek et Cuba. En tête des aéroports de départ, Lyon et Genève devancent Nice. Paris, où l’offre concurrentielle est abondante, arrive plus loin.

Au total, lors du dernier exercice fiscal, Condor a transporté 37 560 passagers français, contre 27 040 l’année précédente. Ces chiffres incluent les ventes sur le site condor.com et les ventes GDS des agences de voyages. N’apparaissent pas les clients français qui achètent en Allemagne via un TO allemand, précise Christelle Boutec, représentante de Condor en France, lors du récent déjeuner du Cotal, ce think thank de l’Amérique latine qui réunissait une cinquantaine de voyagistes, d’agences de voyages, de réceptifs.

Condor a transporté au total, l’an dernier, 7 millions de passagers. Autrefois filiale charter de Lufthansa, cette compagnie créée il y a soixante ans est la première du genre à avoir introduit une classe affaires en 1991 avec un siège-lit aujourd’hui inclinable à 170°.

De même, dès 1991, une classe Premium a été ajoutée avec un espacement de siège de 94 cm contre 79 cm en classe éco. Tous les sièges ont un écran vidéo mais les films sont payants (8 euros l’accès complet) en éco ainsi que le choix du siège lors de la réservation.

A ce jour, le groupe Thomas Cook, propriétaire de Condor, n’a pas annoncé de plan de renouvellement de la flotte composée de douze Boeing 767-300ER de 245 ou 259 sièges âgés d’une vingtaine d’années.

Sources : http://www.tourhebdo.com